Partout en Europe, des initiatives citoyennes et communautaires sont en cours, afin de faire vivre des communs urbains, ruraux, scientifiques ou numériques, et pour promouvoir un futur conduit par la participation démocratique, l’équité sociale et la soutenabilité environnementale. Au cœur de ces actes de “mise en communs”, des relations sociales satisfaisantes et joyeuses qui régénèrent notre environnement relationnel et physique.
L’approche par les communs est à comprendre comme une alternative sociale, économique et écologique afin de rompre par exemple avec la privatisation de la nature à laquelle nous incite le capitalisme financier. Cette approche met l’accent sur la coopération dans la gestion des ressources, des connaissances, des outils et des espaces aussi divers que l’eau, Wikipedia, un crowdfunding, ou un jardin communautaire.
L’adoption rapide des communs comme vision du monde holistique, alternative, durable et sociale est en partie l’expression d’un malaise avec le système économique actuel, injuste et démocratiquement carencé. Le mouvement des communs a explosé ces dernières années, suite à l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009 pour son travail sur la gestion des ressources communes. Il a également vu la rencontre avec d’autres mouvements, comme la solidarité et l’économie du partage, les mouvements sociaux, la décroissance et la production pair à pair.
Du 15 au 17 novembre 2016, pour la première fois, plus de 150 usagers et gestionnaires de biens communs (appelés « commoners ») de toute l’Europe, ainsi que des organisations qui soutiennent et promeuvent ces dynamiques – comme la Fondation Terre Solidaire – se sont réunis à Bruxelles au sein de la 1ère Assemblée Européennes des Communs. Les objectifs de cette première rencontre étaient de mettre en place de nouvelles synergies, de construire des processus de solidarités et d’entraide entre commoners mais aussi de réclamer à l’Union Européenne une meilleure prise en compte des biens communs dans ses politiques économiques et de développement. Lors de cette première assemblée, une journée était organisée au sein du Parlement Européen pour un ensemble de débats riches d’enseignements entre les commoners et des députés européens. Les échanges ont en particulier porté sur les contraintes juridiques et politiques qui nuisent au développement des biens communs en Europe (en particulier les législations autour des propriétés privées).
Cette participation de la Fondation Terre Solidaire a cette première Assemblée Européenne des Communs a été une formidable opportunité pour renforcer les alliances avec ces commoners européens et également pour améliorer les synergies entre fondations et bailleurs de fonds qui ont pour objectif de soutenir ce mouvement de fond.
Pour plus d’information sur l’Assemblée Européenne des Communs : www.europeancommonsassembly.eu
