
La COP 30 se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil.
À cette occasion, la Fondation Terre Solidaire s’est associée à la tribune initiée par le Réseau Action Climat afin d’alerter sur l’urgence d’un sursaut politique et écologique.
Le contexte actuel est particulièrement tendu, en France comme dans le monde.
La montée des mouvements extrémistes et climatosceptiques fragilise les avancées obtenues ces dernières années. En France, l’instabilité politique et le vote de la loi Duplomb illustrent un recul inquiétant des priorités écologiques dans le débat public.
Pourtant, à la Fondation Terre Solidaire, nous en sommes convaincus : les crises écologique, sociale et démocratique sont intimement liées. Faire passer le climat au second plan ne fera qu’aggraver ces fractures.
Les engagements de la COP 21 loin d'être réalisés
En 2015, la COP 21 à Paris avait fait naître un espoir historique : celui d’un accord mondial pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5 °C.
Mais dix ans plus tard, les constats du GIEC et du Programme des Nations unies pour l’environnement sont sans appel : la trajectoire actuelle nous mène vers un réchauffement de 2,6 à 3,1 °C d’ici la fin du siècle.
La France, qui s’était engagée à montrer l’exemple, a été condamnée à plusieurs reprises pour inaction climatique, notamment grâce aux actions de notre partenaire Notre Affaire à Tous.
Respecter l’Accord de Paris n’est pas une option : c’est une condition indispensable à une transition écologique et solidaire.
Carton Rouge pour la France ?
La COP 30 sera un moment clé pour repenser la gouvernance climatique mondiale.
Les financements de la transition existent : il faut désormais le courage politique de taxer les grandes entreprises fossiles et les ultra-riches, principaux responsables de la crise climatique.
En France, la dépendance persistante aux énergies fossiles, mise en lumière par Reporterre, témoigne d’un manque de cohérence.
Nos investissements dans les énergies renouvelables restent insuffisants, et nos territoires ultramarins comme Mayotte sont laissés pour compte, alors qu’ils subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique.
Si la France souhaite réellement honorer son rôle de gardienne de l’Accord de Paris, elle doit redevenir exemplaire.
L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action.
Une transition écologique solidaire
Malgré des répressions croissantes à l’encontre des acteurs de la transition écologique, la COP 30 doit être l’occasion de mettre en lumière la résilience et l’optimisme de celles et ceux qui œuvrent, partout dans le monde, pour un avenir durable.
Des femmes et des hommes engagés portent des initiatives innovantes et proposent des modèles alternatifs respectueux de la planète et de la biodiversité. Leur action quotidienne montre qu’un autre chemin est possible.
Face à la multiplication des crises sociales, politiques et environnementales, la COP 30 doit être un moment fort de mobilisation. Elle doit rappeler que la crise climatique est au cœur de toutes les autres.
Nous n’avons plus le luxe de détourner le regard : le climat ne peut plus être une variable d’ajustement politique.
Il en va, tout simplement, de la survie de l’humanité.
