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L’économie au service du vivant : entretien avec Dorothée Browaeys

En novembre dernier, la Fondation Terre Solidaire démarrait un nouveau cycle de conférences intitulé « Penser autrement la place de l’économie » car il s’agit aujourd’hui d’un véritable enjeu de société, un impératif. C’est danc ce cadre que Fondation Terre Solidaire a été heureuse de recevoir Dorothée Browaeys, présidente de TEK4life, qui aide les organisations et les acteurs de la société à se positionner sur une trajectoire de développement compatible avec le vivant.

« Nous avons seulement 30 ans pour réinventer notre système économique » – Dorothée Browaeys

Dorothée Browaeys nous rappelle que le défi de concevoir une économie zéro carbone et respectueuse de l’environnement est crucial pour maintenir une Terre habitable. Malgré la récurrence du sujet depuis 50 ans  les solutions mises en place pour le développement durable et l’innovation responsable n’ont pour l’instant pas produit des résultats suffisants. En effet, pour Dorothée Browaeys, il ne s’agit pas de se contenter de limiter les dommages causés par le progrès, mais de réinventer totalement de nouvelles manières de faire. Ces nouvelles voies, et cette nouvelle approche de la notion de progrés doivent s’inscrire dans une économie plus circulaire, frugale et résiliente afin de stopper le réchauffement climatique et la sixième exctinction de masse déja entamée.

Des solutions déja existantes

Réinventer le système nécessite une coopération et une coordination cohérente de toutes les parties prenantes (investisseurs, assureurs, législateurs, dirigeants d’entreprises et toute la société civile). Face à l’urgence d’une économie réformée, des efforts intéressants peuvent être observés, tels que le règlement REACH pour les molécules chimiques ou encore le développement d’entreprises à mission (ex: Danone, Invivo, Camif). S’ils constituent des signaux importants d’une évolution des mentalités, ces intitiatives ne suffiront pas à aligner nos activités commerciales avec nos valeurs sociales et environnementales. En effet, pour Dorothée Browaeys l’un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés sont nos outils économiques qui ignorent encore le coût de la destruction de nos milieux de vie.Les enjeux de la comptabilité évoluent avec le temps, et les valeurs actuelles, telles que la résilience territoriale et l’autonomie, doivent être prises en compte pour faire une comptabilité qui répond aux besoins réels  de la société.

Le rôle des entreprises

Le système actuel de construction des prix est biaisé et ne tient pas compte des coûts réels de production et des externalités liées. En réponse à ce décalage, des entrepreneurs comme Nicolas Chabanne proposent un pacte entre producteurs et consommateurs pour déterminer un prix équitable pour une qualité donnée. Dorothée Browaeys estime que les courts circuits de l’économie actuelle, tels que celui-ci, pourraient se multiplier. Cependant, pour accélerer le développement de ces initiatives pour l’instant à la marge, il y a un réel besoin d’une boussole éco-compatible pour les entreprises volontaires afin de construire une feuille de route de durabilité. C’est notamment la démarche ambitieuse de la Convention des entreprises pour le climat, dans laquelle Dorothée Browaeys est activement impliquée.

Pour revoir l’intégralité de cette intervention :

ENSEMBLE, accélérons la transition écologique et solidaire