Agriculture

Projet de recherche « Ten Years For Agroecology » (TYFA)

Une Europe agroécologique en 2050 : projet de recherche TYFA

Partenaire

Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI)

Durée du projet

2 ans

Nos besoins
Sur 2 ans
Déjà collectés

Contexte / problème à résoudre

Les signaux alarmants, en termes de santé et d’environnement notamment, pointant la nécessité d’une transition du système agricole et alimentaire en Europe s’accumulent depuis plusieurs années. Prendre en compte conjointement les enjeux d’alimentation durable des Européens, de préservation de la biodiversité et des ressources naturelles et de lutte contre le changement climatique suppose une transition profonde de notre système agricole et alimentaire. Un projet agroécologique fondé sur l’abandon des pesticides et des engrais de synthèse, et le redéploiement de prairies extensives et d’infrastructures paysagères permettrait une prise en charge cohérente de ces enjeux.

Le projet TYFA, lancé en 2014, explore la possibilité́ de généraliser une telle agroécologie à l’échelle européenne en analysant les usages et besoins de la production agricole, actuelle et future. TYFA signifie « Ten Years For Agroecology » : nous avons dix ans non pas pour atteindre une Europe agricole intégralement agroécologique, mais pour amorcer une transition qui rende cet horizon crédible.

Le projet TYFA a été développé par l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) en partenariat avec le bureau d’étude AScA et avec l’appui d’un conseil scientifique de haut niveau.

Solutions proposées

Si la modélisation agronomique constitue une étape importante pour
contribuer au débat sur l’agriculture que les Européens désirent, une
généralisation de l’agroécologie s’accompagnerait par de profonds changements qu’il est nécessaire de comprendre. Par exemple, un tel scénario entraînerait une baisse sensible de la production, en particulier animale (-30 % sur la production végétale, -45 % sur la production animale). Quelles conséquences sociales et économiques pour les producteurs et les consommateurs ? Quelles filières développer pour remplacer le soja jusqu’ici importé ?

C’est tout l’enjeu de la phase II du projet TYFA qui au cours de la période 2019-2021 souhaite réaliser :

  1. une analyse plus poussée du volet agronomique / biophysique (régionalisation, phosphore, irrigation) ;
  2. une évaluation des principales implications économiques du scénario côté production (revenus du producteur) comme consommation (coûts pour le consommateur), et des effets sur l’emploi de la ferme à la fourchette, compte tenu notamment des réorganisations des filières de production induites par un tel scénario (moins de protéines animales, plus de protéines végétales, etc.) ;
  3. une identification des leviers économiques et politiques de la transition, incluant en particulier les politiques commerciales, agricoles, environnementales / sanitaires et industrielles.

Association partenaire

L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) est un institut de recherche indépendant dont l’objectif est de favoriser la transition vers le développement durable et la prospérité pour tous. Pour cela, l’Iddri identifie les conditions et propose des outils pour intégrer le développement durable aux politiques. L’Iddri s’appuie sur deux compétences complémentaires : recherche interdisciplinaire et dialogue permanent avec les parties prenantes (Etats, entreprises, ONG, etc.). Il constitue une plateforme d’échange transparente et collaborative. Il met ses analyses et propositions à la disposition de tous, et les partage lors de conférences et séminaires.

Ce projet est copiloté par AScA (Bureau d’études pour la gestion de l’environnement). Sont également associés l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) qui mobilisera 5 chercheurs, AgroParis Tech qui mobilise 2 chercheurs et BASIC (Bureau d’analyse sociale pour une information citoyenne) qui analysera les modèles de production et de consommation – en particulier dans le secteur de l’alimentation – leurs impacts sociaux et environnementaux et évaluera les coûts sociétaux liés à ces impacts..

Résultats / bénéfices

Production d’un scénario de politique agroécologique chiffré clef en main et des recommandations concrètes pour enclencher un parcours de transition vers des systèmes alimentaires durables. Reprise dans les médias, des connaissances produites en vue d’influencer les acteurs des politiques publiques en faveur de systèmes alimentaires plus durables.

Reprise du scénario par les citoyens européens, la société civile, les acteurs des politiques publiques, les acteurs économiques (collectivités, entreprises) souhaitant s’engager vers une transition.

Pourquoi soutenir ce projet?

S’il est important de soutenir les initiatives locales et les expérimentations menées sur le terrain, il est également nécessaire de prendre du recul pour démontrer en quoi le développement de l’agroécologie est une option souhaitable et crédible face aux enjeux alimentaires et environnementaux à l’échelle d’un pays comme la France ou d’un continent comme l’Europe.

millions
d’Européens nourris grâce à l’agroécologie en 2050
%
de baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole dans un tel scénario

ENSEMBLE, accélérons la transition écologique et solidaire