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La Fondation Terre Solidaire dévoile les lauréats de son Prix de Thèse

Dans le cadre de ses Prix “Ils changent le monde”, qui récompensent des initiatives citoyennes et académiques engagées dans la transition écologique, la Fondation Terre Solidaire dévoile les deux lauréats de son “Prix de Thèse” : Léa Billen, pour ses recherches sur les mobilisations écologiques en quartiers populaires et Elias Ganivet pour ses études sur la gestion de l’eau au cours des 30 prochaines années à Lorient. Les lauréats de cette promotion, parrainée par le climatologue Jean Jouzel, reçoivent chacun une dotation de 4 000 € qui doit leur permettre de poursuivre et développer leurs recherches.

Les lauréats du Prix de thèse de la Fondation Terre Solidaire en faveur d’une transition écologique et solidaire

Catégorie Sciences humaines et sociales : les mobilisations écologiques des quartiers populaires - Léa Billen

Dans la catégorie Sciences humaines et sociales, Léa Billen (université Paris Nanterre) est lauréate pour sa thèse « L’écologie ordinaire en quartiers populaires. Une mise en regard des initiatives écologistes citoyennes dans trois quartiers classés en géographie prioritaire en France ». A partir d’une enquête au sein de 3 quartiers populaires (Angers, Saint-Denis et Vaulx-en-Velin), elle démontre que la question écologique n’est pas une préoccupation réservée aux classes aisées.

Grâce à une étude ethnographique (analyse des interactions d’un groupe avec et dans son environnement), elle s’est intéressée à la façon dont les habitants s’engagent et animent des initiatives variées : un vide-grenier pour favoriser la seconde main, un banquet public pour promouvoir l’agriculture paysanne ou encore un tiers-lieu accompagnant des habitants dans des projets à dimension écologique et solidaire. Des mobilisations très concrètes et orientées vers un usage du quotidien, qui relèvent de l’écologie dite “ordinaire”, rejoignant les questions de pouvoir d’achat. La thèse de Léa Billen invite à reconnaître la place dans le mouvement écologiste d’une écologie ordinaire qui contribue à ancrer l’écologie dans des contextes sociaux et territoriaux paupérisés

Catégorie Sciences de l’ingénieur et de la Terre : une gestion prospective et partagée de l’eau dans l’agglomération de Lorient - Elias Ganivet

Docteur en sciences environnementales et en sociologie, Elias Ganivet (université de Rennes 2) est le second lauréat pour sa thèse “Eau, territoires et changements globaux : vers une approche systémique et participative de modélisation pour concevoir et agir en complexité”. Son travail porte sur la création d’une démarche participative de gestion de l’eau dans l’agglomération lorientaise. A l’aide d’outils de modélisation (citer), son travail a permis de développer des scénarios sur la ressource en eau et la façon de la gérer dans les 10 à 30 prochaines années. Des scénarios qui intègrent de nombreux paramètres variés, comme les quantités de précipitations futures ou l’évolution des températures dans les années à venir.

C’est la démarche participative qui a séduit le jury du Prix : inspiré par les différentes Conventions citoyennes, Elias Ganivet a impliqué les organisations locales (collectivités, service de l’Etat, associations) et les habitants à son travail. L’objectif ? Que les enjeux de gestion locale de l’eau puissent être compris et partagés par tous, afin d’augmenter les chances de réussite de ce projet par la sensibilisation. Désormais en post-doctorat, Elias tente de transposer ce modèle au sein d’autres localités.

L’ambition du Prix de Thèse : créer des ponts entre milieux associatifs et scientifiques

Pour cette 3ème édition, la Fondation a reçu 36 candidatures, un chiffre en hausse de près de 57 % par rapport à l’an dernier. Pour les départager, le jury, composé de chercheurs, dirigeants d’associations et une journaliste scientifique, ont été attentifs à récompenser des sujets écologiques encore peu travaillés (gestion participative de l’eau, écologie en quartiers populaires), qui soient un levier en matière de justice sociale et qui puissent être portés collectivement. Enfin, la distinction sciences humaines et sciences de l’ingénieur apporte une complémentarité nécessaire à une approche globale des enjeux de transition écologique et solidaire.

“Ce Prix est né du constat qu’un grand nombre de jeunes chercheurs sont engagés dans le milieu associatif. Nous voulions donc renforcer ce lien entre monde associatif et scientifique pour rendre encore plus accessibles des travaux rigoureux et disposant d’une caution scientifique. Et cette année, nous avons franchi un cap, tant sur le nombre de candidatures que sur la qualité des thèses proposées. Les candidats sont des pionniers sur certains sujets, prometteurs pour l’avenir et qui peuvent devenir de véritables leviers de transformation de nos sociétés : un aspect qui s’inscrit pleinement au cœur des valeurs de la Fondation Terre Solidaire.”, relève Philippe Mayol, Directeur général de la Fondation Terre Solidaire.

Contact presse

Axel Morais
Mail : axel.morais2@gmail.com
Tél : 06 75 75 60 00

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